Le député de Jean-Lesage pour Québec solidaire, Sol Zanetti, réclame un congé de deuil de cinq semaines pour le parent n’ayant pas porté l’enfant lors d’un décès périnatal.
• À lire aussi: Le ministre de l’Énergie Pierre Fitzgibbon n’a aucune idée des besoins en électricité d’ici 2050
• À lire aussi: Congrès du Bloc : «une fenêtre historique» s’ouvre pour l’indépendance, dit PSPP
Sol Zanetti invite présentement les Québécois à signer une pétition en ligne à cet effet. La pétition demande au gouvernement du Québec d’amender le RQAP et la Loi sur les normes du travail (LNT) afin qu’en cas de décès d’un enfant à naître survenant entre la 20e semaine de grossesse et le premier anniversaire de vie de l’enfant, un congé de deuil d’une durée de cinq semaines soit aussi offert au parent n’ayant pas porté l’enfant.
«Le deuil périnatal est plus fréquent qu’on le pense et la souffrance qui en découle est immense, a dit Sol Zanetti dans un communiqué. C’est une souffrance complexe et peu reconnue, qui nécessite qu’on prenne un temps de repos. Donner un congé de deuil de cinq semaines ne coûterait rien de plus au gouvernement et permettrait aux parents endeuillés de prendre soin de leur santé mentale.»
De son côté, l’intervenante et formatrice en deuil périnatal à l’organisme Les Perséides, à Québec, Isabelle Caron, a insisté sur les défis particuliers d’un parent qui n’a pas porté l’enfant.
«[…] En plus d’être présent à son propre deuil, il doit également soutenir la mère dans cette épreuve terrible, a-t-elle indiqué. Les études démontrent que le parent non porteur vit souvent un deuil décalé, qui peut se reporter jusqu’à trois ans suivant la perte. Le parent se retrouve alors souvent face à des symptômes dépressifs et d’épuisement.»
La pétition sera accessible jusqu’au 25 mai sur le site web de l’Assemblée nationale du Québec.